Imaginez une série qui montre la diversité de ce qui fait notre humanité.
Des personnages de toutes les couleurs, de toutes les orientations sexuelles, de tous les genres, valides ou non ; mais qui ne sont jamais définis par leur étiquette.
Des personnages nuancés, jamais totalement bons et jamais totalement mauvais.
Des personnages construits, cohérents, mais qui évoluent et auxquels on s’identifie dans leurs forces et dans leurs faiblesses.
J’ai une bonne nouvelle pour vous : cette série existe. Et elle est pour moi l’essence même de la série idéale comme j’espère qu’elles le seront toutes d’ici quelques décennies.
Elle s’appelle 3% et c’est une série dystopique brésilienne (disponible sur Netflix).
C’est après avoir visionné le dernier épisode de la 4e et dernière saison de la série, en discutant avec mon amoureux, que j’ai pris conscience de la force incroyable de cette série : les personnages sont d’une diversité folle, et ce, indépendamment du scénario.
Une grande partie des personnages influents sont des femmes, sans jamais que je ne m’en rende compte, ni que ce soit un propos scénaristique. C’est juste comme ça, tout comme ça aurait pu ne pas l’être sans que l’histoire ne s’en trouve changée.
Un des personnages principaux est en fauteuil roulant, et bien que ce soit mentionné occasionnellement (les personnages doivent relever des défis physiques et il se retrouve évidemment en difficulté dans ces situations), ça ne le définit jamais plus que ça. C’est un vrai agent de l’histoire, et il forme avec un autre personnage un couple fondamental dans la série.
Comme on peut l’attendre d’une série brésilienne, les personnages sont de carnations variées (avec cependant peu ou pas d’asiatiques, maintenant que j’y pense) et ce n’est pas un sujet de conversation entre eux.
Certains personnages sont homosexuels, certains sont polyamoureux, et un personnage est transgenre. Encore une fois, ça n’est jamais mentionné par les personnages ; c’est juste comme ça, naturellement, et c’est tout.
La raison pour laquelle tout cela ne m’a pas frappée avant d’y réfléchir à la fin de la série, c’est parce que l’histoire est passionnante, très bien écrite, évolue sans cesse, est imprévisible ; et c’est ça, le point focal de la série. Les personnages traversent des situations extrêmes, et les circonstances les poussent à révéler leurs aspects les plus purs ou les plus sombres, dans une société oppressive au plus haut point où la lutte des classes fait rage.
Je vous recommande cette série à 1000% (notez le jeu de mot), vous m’en direz des nouvelles.