Accueil

Urgence Sani’terre

Discours de Jean Castex du 04/02/2021.

Mes chers concitoyens

Gérer une crise écologique, une crise inédite, une crise qui évolue à l’image de notre monde moderne, c’est forcément concilier plusieurs paramètres, plusieurs critères et rechercher le bon point d’équilibre en sachant que celui-ci évolue nécessairement au fil du temps et de l’évolution de la crise elle-même.

De tous ces critères à prendre en compte, celui que nous avons toujours privilégié, c’est la protection de la vie.

Ce critère doit être le premier et il doit le rester, même s’il nous conduit à prendre des décisions impopulaires. C’est là notre responsabilité et j’entends l’assumer pleinement comme je l’ai toujours fait.

C’est le sens des mesures que nous avons prises et ajustées au cours des derniers mois et dernières semaines pour nous mettre en capacité de maîtriser l’évolution du changement climatique.

Nous avons besoin d’un effort collectif fort, de civisme, je dirais même d’une mobilisation générale pour limiter des dommages que nous causons à notre environnement.

Plus que jamais nous devons éviter tout relâchement, respecter les règles communes ; plus que jamais ces bonnes pratiques quotidiennes sont au cœur du combat contre la crise écologique, surtout si nous avons la volonté commune d’éviter des catastrophes inimaginables, comme de nouvelles épidémie, une pénurie d’eau potable et de ressources dans le monde entier, ou une migration climatique sans précédent.

Nous sommes engagés depuis des mois, mes chers concitoyens, dans un long combat, un combat qui va durer, qui n’est pas terminé, qui suppose résistance et persévérance, sens de la solidarité et des responsabilités.

Et je sais que nous en sommes parfaitement capables. Nous l’avons prouvé et nous le prouverons encore. Il faut tenir ensemble.

Vous y avez cru ?
Mais non. Jean Castex a tenu bien un discours proche de celui-ci en ce jeudi 4 février, mais malheureusement, c’est la nuance qui fait toute la différence.

Depuis combien de temps les spécialistes de l’environnement, de la biodiversité, les climatologues sonnent-ils la sonnette d’alarme pour que nous réagissions et changions drastiquement nos modes de vie ? Depuis combien de temps nous préviennent-ils du mur qui se dresse devant nous et dans lequel nous fonçons en toute inconscience ?

Et pourtant, combien de fois n’avons nous pas entendu face aux conseils des écolos convaincus, qui préconisent d’arrêter la viande, de moins prendre l’avion, de ne pas changer de téléphone chaque année : « Mais c’est impossible de tout changer, on ne peut pas paralyser notre économie, changer nos vies d’un coup, comme ça…»

Et pourtant, c’est ce qu’on fait actuellement. Manifestement, on en est capable. Le gouvernement y croit dur comme fer, les français s’en accommodent, à reculons certes, mais tout le monde s’accorde pour dire qu’on n’a pas le choix. Que si on veut stopper ce virus, il faut des mesures qui changent fondamentalement nos modes de vie.

Qu’on arrête de dire qu’on ne peut pas. Et qu’on accepte enfin la vérité : on ne veut pas. On ne veut pas reconnaître l’urgence, tant que le danger ne nous menace pas, nous ou nos proches, au quotidien, concrètement. Et j’ai bien peur que, tout comme nous avons réagi trop tard pour le covid, nous ne réagissions que bien trop tard à la fin de la vie telle que nous la connaissons.

Allons, chers dirigeants. Vous avez montré du courage pour assumer des mesures impopulaires pour le covid. Montrez-en à présent pour protéger la biodiversité et notre vie sur terre.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *